Voie de la biodiversité


L’intérêt du maintien de la ligne 128
Plusieurs études biologiques ont permis d’une part d’établir la richesse de la zone mais également l’importance de l’activité ferroviaire. En effet, c’est grâce au maintien de larges zones ouvertes au niveau des voies que les reptiles trouvent des conditions environnementales favorables. En corollaire, il a été démontré que l’abandon de l’activité s’accompagnait d’une disparition progressive des reptiles, au fur et à mesure de la recolonisation ligneuse. Et demain : pérenniser et développer l’activité Le maintien des reptiles au sein de la Vallée du Bocq est étroitement lié à l’activité ferroviaire. Le redéploiement du chemin de fer, moyennant un encadrement adapté, constitue plutôt une opportunité écologique car il permettrait une augmentation significative des populations de reptiles en restaurant leur habitat.
Les reptiles et la biodiversité associée dans la vallée du Bocq
La Vallée du Bocq est réputée pour sa richesse biologique de part une diversité élevée en habitats et espèces. Sur les 7 espèces de reptiles, 5 sont présentes dans la Vallée du Bocq. Seul le lézard des souches et la vipère péliade, d’ailleurs considérés en danger d’extinction, ne sont pas présents. Les deux espèces les plus emblématiques sont la couleuvre à collier et la coronelle lisse et l’espèce la plus abondante tout le long de la voie est le lézard des murailles. Les populations les plus importantes se retrouvent au sein d’anciennes carrières et le long du réseau ferroviaire. Les voies de chemin de fer jouent un rôle de corridor écologique important pour ces espèces. Associés à ces reptiles et dont la remise en lumière est indispensable pour rétablir leur bon état de conservation, il faut noter deux habitats d’intérêt communautaire. Il y a les pelouses à orpins, un habitat prioritaire et les pelouses maigres xérophiles qui est aussi un habitat prioritaire lorsqu’elles contiennent des orchidées, accueillant des flores diversifiées et très attractives pour nombreuses espèces d’insectes. Ces derniers sont une ressource nutritive indispensable à plusieurs espèces de chauves-souris dont plusieurs espèces utilisent les grands tunnels de la ligne pour hiberner. Cet ensemble de milieux et d’espèces patrimoniaux et protégés a permis la reconnaissance de la plus grande partie de la ligne en site de grand intérêt biologique (SGIB).
Les voies ferrées comme habitat de substitution
Il y a un peu plus d’un siècle était mise en service la ligne 128 entre Ciney et Yvoir. D’une longueur de 21 kilomètres, la ligne du Bocq
est à voie unique sur la totalité de son parcours. Le trafic voyageur observé sur la ligne est relativement restreint mais en raison de
la présence de nombreuses carrières, le trafic des trains de marchandises était très important. Toutes les gares possédaient une
cour aux marchandises, à l’exception de Sovet et Yvoir-Carrières.
En raison du déficit d’exploitation enregistré par la SNCB, le service voyageurs de la ligne 128 fut supprimé le 31 juillet 1960 et le
trafic marchandises fut limité. C’est le 7 novembre 1983 que la fermeture définitive fut prononcée.
Le Patrimoine Ferroviaire et Tourisme a repris la ligne en 1992. Depuis 1999, c’est une exploitation hebdomadaire qui est organisée
tous les dimanches et jours fériés de juin à septembre. Avec ces circulations régulières, le Patrimoine Ferroviaire et Tourisme
souhaite attirer le public le plus large possible pour faire découvrir les multiples facettes de la magnifique vallée du Bocq grâce au
Rail. L’objectif final reste toutefois la sauvegarde définitive de la ligne et son exploitation touristique sur la totalité du parcours de
Ciney à Yvoir.

Les reptiles en Wallonie
Le groupe des reptiles rassemblent les lézards, les serpents, les tortues et les crocodiles.
Bien que l’on connaisse plus de huit mille espèces à travers le monde, la Wallonie ne
comprend que quatre espèces de lézards et trois espèces de serpents. Il s’agit du lézard des
murailles, du lézard des souches, du lézard vivipare, de l’orvet fragile, de la coronelle lisse,
de la couleuvre à collier et de la vipère péliade.



Rédacteur : Maxime Ninane, GEFEN – Gestion et Expertise des Forêts et des Espaces Naturels https://gfen.be/
Bibliographie :
• GRAITSON E. (2011). “Discrets et méconnus…les reptiles.” Collection Agrinature. Service Public de Wallonie, Namur, 130 p.
• https://biodiversite.wallonie.be/fr